COMORES 4 ILES

COMORES 4 ILES

dimanche 17 octobre 2010

La France commet des « amicides » dans l’île comorienne de MAYOTTE

Les autorités françaises se sont conformées de justesse aux demandes de la Commission européenne en s'engageant à modifier la loi nationale afin de mieux transposer dans son droit une législation européenne (directive) de 2004 sur la liberté de circulation des citoyens de l'UE.
En effet après la vague d’expulsions controversée de Roms, qui avait indigné toute la planète, (Fidel Castro avait même accusé la France de commettre un « holocauste racial ») la Commission européenne avait fixé fin septembre 2010, un ultimatum à la France pour garantir un changement de sa loi nationale.
Il faut dire que les expulsions des roms avaient eu un extraordinaire écho médiatique qui ne pouvait pas laisser indifférent même les tortionnaires de ce monde
« Quand on regarde la télévision et que l'on voit les forces de l'ordre arriver pas toujours sur la pointe des pieds ni très doucement et avec des enfants épouvantés, des femmes désemparées, des hommes désespérés. C'est difficile de ne pas être au moins gêné et quelquefois choqué, voire pour certains franchement indignés », s’était offusqué, Alain Duhamel journaliste politique et essayiste français.
Pendant ce temps-là, à 10 000 km de Paris, la France déplace par la force (en violation de la résolution onusienne n°3385 (xxx)) et dans des conditions exécrables des milliers de comoriens se trouvant chez eux à Mayotte dans l’indifférence totale de la communauté internationale et surtout de l’Etat Comorien, qui refuse de saisir la CPI pour ces crimes , arguant une certaine amitié et une coopération qui n’est qu’un trompe l’œil.
[a=http://wongo.skyrock.com/2747772166-COMORES-Merci-Monsieur-le-president.html] Dans une tribune libre du blog wongo [/a] SITTI, une ancienne lycéenne de Mutsamudu (Anjouan) avait écrit : « …Mon séjour à Mayotte a laissé en moi des séquelles insurmontables. J'ai trop souffert des traitements inhumains dont sont victimes quotidiennement les comoriens de Mayotte. Des traitements scandaleux et inimaginables, qui en France métropolitaine auraient fait la une des journaux. Je n'oublierai jamais cette femme avec son bébé dans ses bras dans un camion de la gendarmerie entrain de pleurer provoquant les railleries des passagers de la barge… »
Quel est donc cet ami qui vous humilie, qui vous maltraite et qui vous tue ?
Le 25 décembre 2009, le chef de l’Etat comorien avait demandé à l’assemblée nationale d’œuvrer de manière urgente pour arrêter ce massacre. «J'ai souhaité l'aide de nos élus sur la question de Mayotte, pour leur demander de m'apporter d'urgence leur appui, afin de mettre fin au drame du cimetière marin qui existe entre Anjouan et Mayotte. Vous savez bien que depuis 1994, date à laquelle les Français ont imposé un visa d'entrée au comorien désirant se rendre à Mayotte, il y a eu plus de 6 000 morts comoriens dans ce bras de mer. Cela est injuste... Ces gens meurent dans l'indifférence et le silence de la communauté internationale. Je demande donc aux élus d'unir leurs efforts aux miens jusqu'à ce que la France abroge ce visa ». Avait déclaré le président comorien.
Il a fallu attendre 10 mois pour que ces « gugusses », (qu’on appelle députés) déclarent à l’adresse d’une mission parlementaire française en visite aux Comores : « L’assemblée nationale des Comores demande aux autorités françaises de suspendre sans délai, le fameux visa Balladur d’entrée à Mayotte ». Cette demande est juste un effet d’annonce à la manière de leur mentor Sambi et qui ne sera malheureusement pas suivie d’aucun effet comme les discours onusiens (de ce dernier) aux antipodes des actes.
L’arrêt des expulsions des roms augmentera sûrement le taux d’amicide à Mayotte afin d’arriver au chiffre des reconduites à la frontière fixé par le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy, en accord avec l’accord Fahmi, signé le mois dernier et qui confie officiellement le contrôle de la souveraineté nationale comorienne au plus grand « ami » des Comores.
Les pièges-à-rats vont fonctionner à plein régime. Que la chasse continue ! Les Comores accueilleront le gibier sans faire du bruit

BARAKA INZOUDDINE
Source : http://wongo.skyrock.com/

samedi 16 octobre 2010

COMORES : HALTE A LA CAMPAGNE DE DIVERSION POUR REDORER LE BLASON DE LA FRANCE A MAYOTTE


A l'aune de l'ouverture de la campagne électorale, on s'aperçoit que pour une fois, la question de l'île comorienne de Mayotte défraye la chronique aux Comores. Mais malheureusement pas de la meilleure des manières.
En effet, dans la partie libérée des Comores, la machine à diversion tourne à plein régime, pour consolider la politique d'occupation par la France, de l'île comorienne de Mayotte. Et ce, au détriment de la thèse légaliste, en faveur de l'intégrité et de la souveraineté des Comores, soutenue et défendue par la communauté et les instances internationales, conformément à la résolution de l'ONU N° 34 / 4 du 21 octobre 1975 qui « [...] condamne énergiquement, la présence française à Mayotte, qui constitue une violation de l'unité nationale, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la République indépendante des Comores ».
Tout cela survient à un moment où, la politique sécuritaire française, induite par les expulsions musclées des Roms, dictées par la hantise du chiffre, est entrain de porter préjudice aux yeux du monde, à l'image et aux valeurs de tolérance et d'hospitalité du Pays des droits de l'Homme. Face à cela, certains de nos compatriotes et non des moindres, n'ont de cesse que de couvrir, en des termes à peine voilés, les exactions, les dérives et autres turpitudes perpétrées à Mayotte, par leurs contempteurs français à 10 000 km de la France, à l'abri de toute agitation médiatique. Aussi, l'administration française a-t-elle les coudées franches pour fouler aux pieds à Mayotte les libertés démocratiques, violer allégrement les résolutions des instances internationales et se livrer impunément à des actes qualifiés par l'article 7 du statut de Rome de la CPI (Cour Pénale Internationale), de « crime contre l'humanité , pour déportation ou transfert forcé de population ».

En guise de réponse à toute cette campagne de diversion et surtout :

- aux déclarations scandaleuses et condamnables de Mzimba, prônant le rejet de l'arbitrage par l'ONU, du contentieux franco-comorien sur Mayotte ;
- aux accords militaires ou de défense incongrus, signés entre Fahmi et Morin ;
- à la tournée agrémentée de cadeaux empoisonnés, du prétendu Groupe d'Amitié franco-comorien ;
- à la vraie fausse solution de la thèse « un Etat deux administrations » prônée par Sambi et Idriss...,

Je vous propose ci-dessous, un mémorandum signé en novembre dernier par plusieurs associations de la société civile.


MEMORANDUM SUR LA COMMEMORATION DU 12 NOVEMBRE
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12 NOVEMBRE COMORIEN : NON AU RENONCEMENT ET AUX COMPROMISSIONS SUR NOTRE SOUVERAINETE NATIONALE

1/Tous les murs ne sont pas tombés
Cette année est particulière, pour la commémoration comorienne du 12 novembre, jour de l’admission des Comores aux Nations Unies, comme pays indépendant «composé des îles d’Anjouan, de la Grande Comore, de Mayotte et de Mohéli».
Partant, la France, en organisant son référendum de départementalisation de l’île comorienne de Mayotte, continue de plus bel à défier impunément la Communauté internationale..
Comment comprendre qu’à l’heure où l’Europe célèbre la chute du mur de Berlin et la réunification de la grande Allemagne, la France impose et entretient un mur maritime entre Mayotte et les 3 autres îles sœurs comoriennes ? Comment comprendre cet abandon, par la diplomatie comorienne, de la souveraineté comorienne sur Mayotte?

2/ Une revendication qui ne peut être détournée
Pour leur part, les associations signataires de ce document, ne transigeront à aucun prix sur la souveraineté et l'intégrité comoriennes qui ne peuvent, ô grand jamais, être ni cessibles ni négociables. Nous continueront donc à dénoncer la collusion des autorités comoriennes avec les intérêts français, sur le traitement de la question du retour de Mayotte dans son ensemble naturel. En effet, en dépit du constat de faillite induite par le marché de dupes imposé par la partie française depuis plus de tris décennies, le Président Sambi n'a de cesse de s'enferrer dans un huis-clos stérile et nuisible aux intérêts des Comores et des Comoriens, Sa dernière sortie lors de la 64 ème session des Nations Unies, est l'annonce impromptue en guise d'offrande expiatoire, la fameuse proposition « un état, deux administrations », en échange d'hypothétiques accords de coopération incongrus qui n'ont de coopération que le nom. Autant de gages accordés aux autorités françaises et qui éloignent d'autant l'arbitrage du contentieux franco-comorien sur Mayotte par les instances et la Communauté internationales
Les associations signataires de ce document s'inscrivent en faux :
- contre la thèse selon laquelle, "Il faut revoir notre façon d'appréhender le contentieux franco-comorien sur Mayotte, puisque rien ne bouge depuis plus de 30 ans" Soit ! Mais le hic, c'est qu'il s'avère, que ce sont, en l'occurrence les Comores ou plus exactement, les autorités comoriennes, qui ont du mal à bouger, sinon pour servir de force supplétive à l'occupation illégale de l'île comorienne de Mayotte. Et ce, en dépit des multiples atouts qui militent en leur faveur (résolutions internationales, contexte mondial vers la réunification et la suppression des frontières, mise en cause de la politique coloniale d'exploitation d'assimilation et d'acculturation dans les départements et territoires d'Outre-mer , les dénonciations récurrentes des associations des droits de l'Homme sur les fréquentes violations par la France des droits humains à Mayotte et puis surtout, l'application stricto sensu de la Constitution comorienne…),
- contre la thèse fréquemment rebattu ces derniers jours, selon laquelle il faut dorénavant composer et ouvrir une nouvelle page après la départementalisation de Mayotte. Les associations signataires de ce document, estiment que la départementalisation ne peut en aucun cas être une fin en soi, si on en juge par l'exemple algérien. D'un autre côté, Il n'y a pas lieu aujourd'hui, d'ouvrir une nouvelle page, dans la mesure où la première n'a jamais été écrite. Tout reste donc à faire : une politique volontariste et une diplomatie offensive sont requises pour cela !
- contre un prétendu rapport de force en faveur de la France. N'en déplaise à certains, en dépit de la politique de déstabilisation, du fait accompli et de la loi du plus fort de la puissance occupante, les associations signataires de ce document réfutent et dénoncent en passant, cette campagne de désinformation qui n'a aucun fondement. Confiantes qu'elles sont, sur la justesse de leur cause, garantie et étayée par des arguments imparables et par les différentes résolutions des instances internationales, souvent torpillées paradoxalement par les autorités comoriennes elles-mêmes, ces associations déplorent profondément cette défection récurrentes des autorités comoriennes. Et ce, d'autant plus qu'en face, les autorités françaises n'ont à opposer que la force et l'arrogance comme arguments. Et le grand paradoxe comorien réside dans le fait que les Comores depuis plus de trois décennies persistent et se complaisent à raser les murs, face à une puissance française paternaliste et à court d'arguments, mais néanmoins vulnérable et maladivement jalouse de son statut maintes fois usurpé de "berceau des droits de l'Homme". La France aura beau être, selon certains, "une puissance mondiale (membre du Conseil de sécurité) et régionale, département de la Réunion, liens particuliers avec les Comores"…, son entreprise d'occupation de l'île comorienne de Mayotte, est tôt ou tard vouée à l'échec. Car le peuple comorien a l'avantage d'avoir pour lui, la force du droit, la force de la loi et puis surtout, il a foi à son noble engagement, avec abnégation, esprit de sacrifice et don de soi.
3/ une proposition en trompe-l’œil

Il est acquis pour les signataires de ce document, que la proposition « un état, deux administrations » sortie du chapeau du Président comorien, lors de cette 64 ème session de l'ONU, a pour finalité de plomber les démarches entreprises par "le Comité des 7" selon une technique bien rodée du Président Sambi, qui consiste à faire semblant d'en faire le plus possible (du haut des tribunes des instances internationales, dans les médias etc.) tout en se livrant en douce à ses basses besognes, pour le grand malheur de son peuple ( application stricto sensu du "Visa Balladur mortifère" et silence assourdissant sur ses 8000 morts comoriens, complicité agissante lors d'actes qui peuvent être qualifiés de crimes contre l'humanité, dont les déplacements forcés [expulsions] de Comoriens originaires des 3 autres îles sœurs [soi-disant immigrés clandestins] sur un même territoire comorien [soi-disant Mayotte française]).
Par ailleurs le concept "un Etat, deux administrations" implique l'administration de Mayotte par la France en remettant gravement en cause et la souveraineté et l'intégrité des Comores, dans leurs frontières nationalement et internationalement reconnues. Un concept et une souveraineté résolument antinomiques.
Au nom de quoi les Comoriens devraient – ils faire une telle concession ? De l’histoire ? Cela voudrait dire qu’un pays colonisateur dispose désormais d’un droit absolu de regard sur ses anciennes colonies ! De l’état de notre économie, de notre pauvreté ? Cela voudrait dire qu’un état disposerait du moyen de se débarrasser d’une partie de sa population pour la confier à un autre……en poussant à l’extrême le raisonnement…voilà qui bouleverserait les principes de coopération et d’aide économique !
L’importance de la part de l’état français dans le budget de Mayotte et le solde négatif pour la métropole française démontrent à l’évidence que les intérêts de l’ état français sont autre que financiers contrairement à ceux des mahorais : zone maritime et de pêche, centre d’écoute, présence dans le Canal du Mozambique face à l’Afrique Sud orientale, et qu’ils comptent perdurer au prix de la négation d’elle-même de toute une population, dont elle prétend cependant respecter son droit à disposer d’elle-même.
Nombreux cependant sont ceux qui arguent de la nécessité de mettre sur la table des propositions, voire des concessions, et que la définition du processus conduisant à cet hypothétique terme, relève de la négociation et non du préalable. En ajoutant tout de suite : Mais au moment d’éventuelles négociations, quelle est donc la concession que nous n’aurions pas déjà faite ? Elle est simplement contenue dans la nature même de la proposition, et dans le concept : « un état, deux administrations », c'est-à-dire dans la reconnaissance d’une légitimité de la France à administrer Mayotte. Ce que nous avons toujours rejeté, en invoquant le droit international et les droits régaliens que nous confèrent la Constitution comorienne? Souvent violée par celui-là même qui en est le garant : le Président comorien.
4/ au delà du droit international, les droits des mahorais

Il convient alors de mettre en parallèle cette proposition et l’éventualité de son application avec la situation actuelle et de s’interroger sur la forme induite par l’administration française. Etant entendu qu'il n'échoit à personne, le droit de dénier à qui que ce soi le droit d'opter pour la nationalité de son choix à Mayotte. Et en l'occurrence la nationalité française. Il existe bien des Comoriens de nationalité française à la Grande Comore, à Mohéli, à Anjouan et même en France. D'un autre côté, aucune autorité, aucune puissance ne peut étayer, preuve à l'appui, la non appartenance de la terre maoraise à son ensemble nature, l'archipel des Comores..
La population comorienne maoraise, comme toutes les populations autochtones ou indigènes a des droits reconnus internationalement et que lui dénie la France. D’autres que nous les ont soulignés en relevant le refus de la France de ratifier la Convention 169 des peuples indigènes ...Ainsi, toute administration par la France de Mayotte qui se conformerait au statut quo actuel devait être proscrite à moins de la contraindre à ratifier la convention. (Voir les annexes)
S'agissant des habitants de l'île comorienne de Mayotte, il convient de dénoncer ici l'entreprise d'épuration et de « décomorisation » tous azimuts, la destruction du tissu social, le phénomène d’acculturation systématique dans l'éducation et les tentatives vaines de laminages des traditions comoriennes. Tout cela dans un but précis d'entretenir et d'attiser les divisions et les différences, génératrices de haine, de xénophobie et de rejet de l'autre.
Au-delà de la revendication territoriale, il faut exiger le respect de la spécificité maoraise, qui est pérenne et qui ne saurait trouver l’expression complète dans des mascarades de consultations électorales non reconnues illégales et de surcroît nulle et non avenue par les NATIONS UNIES.
5/ Une urgence ignorée


Du reste, les tenants comoriens de la politique de capitulation et de mendicité, au lieu de tirer les leçons de leur échec, n’ont de cesse de persister dans leurs erreurs, en évoquant, qui la fatalité, qui la crise, qui les conflits de compétences entre iles autonomes et l’Union… en s’interdisant toutefois quoi que ce soit, qui puisse toucher de près ou de loin, à l’occupation par la France de l’île comorienne de Mayotte. Et ce, en dépit des arguments et autres pièces à conviction redoutables en leur possession, de peur de s’attirer les foudres de leurs contempteurs français.
A toujours traiter la France avec déférence et à multiplier les actes d’allégeance pour s’attirer faveurs et bienveillances, les tenants du précepte "un Etat, deux administrations" en viennent à vider l’Etat de l’essentiel de ses attributs : la souveraineté, l’intégrité et la dignité. Sans pour autant étancher la soif de domination des autorités françaises, qui viennent pourtant de leur signifier une cinglante fin de non recevoir. Ainsi, rien ne peut venir troubler la quiétude, la sérénité, la résignation et la capitulation sans condition de ce marché de dupes. Rien ! Ni les manœuvres de déstabilisation fomentées par les autorités françaises, ni les actes d’humiliations et de provocations, ni les atteintes graves à la souveraineté comorienne, ni les calvaires et autres souffrances endurés à Mayotte par les Comoriens des autres îles, abandonnés et livrés à eux-mêmes, dans un milieu hostile où règnent en maître, la haine, le mépris et les actes d’humiliation… s’ils ne sont pas morts noyés.
Les signataires de ce document ne peuvent comprendre ni accepter que les tenant du concept "un Etat, deux systèmes" aient préféré, tout en étant en position de force, brader au préalable, la souveraineté et l’ intégrité de leur pays, sans jamais réfléchir sur les conséquences d’un acte qui ne peut que nuire aux intérêts des Comores et des Comoriens

- à l’hécatombe en mer, illustrée par près de 8.000 morts provoqués par un "Visa Balladur criminogène et mortifère", puisque le pouvoir Sambi parle à l’instar de ses contempteurs français, de mesures pour mettre fin à l’émigration vers Mayotte des clandestins comoriens. Un simple accord sur la circulation des personnes ne préjuge pourtant pas du sort futur des entités insulaires, même si le Ministre des affaires étrangères comorien a déclaré que celui-ci serait contraire aux intérêts comoriens.



- à la levée par le Président Sambi, de la mesure d’interdiction d’expulser des Comoriens de la terre comorienne de Mayotte, vers les autres îles. Une mesure signifiée jadis et à juste titre aux autorités françaises par leurs homologues comoriens. Le Gouvernement comorien a-t-il négocié le sort des candidats à l’émigration ?



6/ une célébration pour le peuple d’abord, loin des calculs politiques


Ce 12 Novembre, une fois de plus, les patriotes comoriens doivent rappeler au monde qu’il existe encore un mur plus mortel que celui de BERLIN, dans l’océan indien ! Les Comoriens doivent dénoncer l’instrumentalisation de leur malheur à des fins populistes et électoralistes, les Comoriens doivent se révolter contre la complicité d’un groupe d’individus qui prétend disposer de leur avenir sans les entendre.
Ce 12 Novembre devrait en principe être un hommage aux "expulsés comoriens", aux opprimés comoriens et surtout "aux morts Balladur" sacrifiés sur l'autel de la coopération française. Il eût été opportun et méritoire pour l'occasion,. qu’une épitaphe fût dédiée à ces derniers : « Morts à cause du mur des intérêts, de l’indifférence et de la barbarie ».
Ainsi, plus de trois décennies d'échecs en occasions manquée,s devraient aujourd'hui inciter les tenants de "un Etat, deux systèmes" à monter non "un gadget", mais une vraie machine de guerre au sein du Ministère des Affaires Extérieures, pour coordonner le travail de fourmis faits par des associations depuis plus de 30 ans, en y associant les partis et les classes politiques, avec la caution et le soutien actif et ô combien efficace des institutions comoriennes. Quant aux autorités françaises, elles se grandiraient en promouvant des rapports harmonieux, dans le sens d'une vraie entente et d'une réelle réconciliation franche et sans ambiguïté, entre Comoriens des 4 (quatre) îles et non, dans une logique d'exclusion, de division, d'ostracisme et de confrontation. Autrement, tout le tintamarre autour du concept "un Etat, deux systèmes", n'est que marché de dupes et manœuvres dérisoire de diversions, destinés plutôt à consolider l'occupation par la France de l'île comorienne de Mayotte..




Pour les associations signataires de ce document, le concept "un Etat, deux systèmes" équivaut pour le coup, à un cautère sur une jambe de bois :
- Un Etat ? Il n'y en a point. Nous disposons en effet d'un ersatz d'Etat qui survit de la mendicité, sans parlement, avec une justice aux ordres, une constitution à l'image du chef, gangrené par une corruption tous azimuts…
- Quant aux 2 systèmes préconisés à Mayotte, en dehors du fait qu'ils peuvent être attentatoires à la souveraineté, à l'intégrité, à l'indépendance et à la stabilité des Comores, force est de reconnaître, qu'ils ont toujours été d'actualité et effectivement de mise, sous le régime de Sambi, au point de n'en faire qu'un seul système. Le système Sambi ayant toujours fait allégeance à la politique française à Mayotte.
Et c'est la raison pour laquelle, aux côtés des véritables amis des Comores :
- La GAC (Guilde des Artistes Comoriens) : guilde_des_artistes_comoriens_gac@hotmail.com
- L'ACDH (Association Comorienne des Droits de l'Homme) : acdh-France@wanadoo.fr
- Le GRITAC (Groupe de Réflexion pour l'Intégrité Territoriale de l'Archipel des Comores) gritac_2000@yahoo.fr
- SOS DEMOCRATIE COMORES : sosdemocratiecomores@wanadoo.fr
- Le CAAC (Collectif des Associations des Amis des Comores) : caac.comores@gmail.com
- CCMM (Collectif-Comores-MasiwaMane) : comores_masiwamane@yahoo.fr
- DIASCOM (Coordination des Associations de la Diaspora Comorienne) : diascom.diascom@gmail.com,
n'ont de cesse de se battre pour entretenir la flemme de la souveraineté, de l'unité et de l'intégrité des Comores, allumée un certain 12 novembre 1975, par la Communauté et les organisations internationales et nationales, dans la foulée de la proclamation unilatérale de l'indépendance des Comores
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Le 27 septembre 2010 (au lendemain du discours Sambi à l’ONU)
Hervé Morin, et Fahmi Saïd Ibrahim signent un accord rénové instituant un partenariat de défense entre la France et l’Union des Comores

A N N E X E S

Extrait d’un article paru dans « le grand Soir » le 25 juin 2009
Il est également très intéressant de relever les « oublis ». La France qui s’honore donc de ratifier la majorité des Conventions de l’OIT s’est bien gardée de ratifier la Convention 169 concernant les peuples indigènes et tribaux entrée en vigueur le 5 Septembre 1991 dont suit ci-après le préambule comme si elle n’était pas concernée.
Convention (No 169) concernant les peuples indigènes et tribaux dans les pays indépendants
Adoptée par la Conférence générale de l’Organisation internationale du Travail à sa soixante-seizième session, le 27 juin 1989
Entrée en vigueur : le 5 septembre 1991
La Conférence générale de l’Organisation internationale du Travail,
Convoquée à Genève par le Conseil d’administration du Bureau international du Travail, et s’y étant réunie le 7 juin 1989, en sa soixante-seizième session,
Notant les normes internationales énoncées dans la convention et la recommandation relatives aux populations aborigènes et tribales, 1957 ;
Rappelant les termes de la Déclaration universelle des droits de l’homme, du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et des nombreux instruments internationaux concernant la prévention de la discrimination ;
Considérant que, étant donné l’évolution du droit international depuis 1957 et l’évolution qui est intervenue dans la situation des peuples indigènes et tribaux dans toutes les régions du monde, il y a lieu d’adopter de nouvelles normes internationales sur la question en vue de supprimer l’orientation des normes antérieures, qui visaient à l’assimilation ;
Prenant acte de l’aspiration des peuples en question à avoir le contrôle de leurs institutions, de leurs modes de vie et de leur développement économique propres et à conserver et développer leur identité, leur langue et leur religion dans le cadre des Etats où ils vivent ; (souligné par Comaguer)
Notant que, dans de nombreuses parties du monde, ces peuples ne peuvent jouir des droits fondamentaux de l’homme au même degré que le reste de la population des Etats où ils vivent et que leurs lois, valeurs, coutumes et perspectives ont souvent subi une érosion ;


Appelant l’attention sur la contribution particulière des peuples indigènes et tribaux à la diversité culturelle et à l’harmonie sociale et écologique de l’humanité ainsi qu’à la coopération et à la compréhension internationales ;
Notant que les dispositions ci-après ont été établies avec la collaboration des Nations Unies, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture et de l’Organisation mondiale de la santé ainsi que de l’Institut indigéniste interaméricain, aux niveaux appropriés et pour leurs domaines respectifs, et que l’on se propose de poursuivre cette coopération en vue de promouvoir et d’assurer leur application ;
Après avoir décidé d’adopter diverses propositions concernant la révision partielle de la convention (No 107) relative aux populations aborigènes et tribales, 1957, question qui constitue le quatrième point à l’ordre du jour de la session ;
Après avoir décidé que ces propositions prendraient la forme d’une convention internationale révisant la convention relative aux populations aborigènes et tribales, 1957,
Adopte, ce vingt-septième jour de juin mil neuf cent quatre-vingt-neuf, la convention ci-après, qui sera dénommée Convention relative aux peuples indigènes et tribaux,
La France coloniale n’a pas pu ratifier ce texte qui, à l’exception de l’ile de la Réunion inhabitée avant la colonisation, remet directement en cause le statut des départements et territoires d’Outre-mer, et aurait interdit la tenue récente du référendum organisé pour accorder le statut de DOM à Mayotte.
Et les divers textes relatifs aux droits des peuples autochtones ou indigènes non ratifié par la France

http://www.un.org/esa/socdev/unpfii/fr/drip.html
http://www.ilo.org/ilolex/cgi-lex/convdf.pl?C169

source : http://wongo.skyrock.com/

samedi 7 août 2010

Comores : Une flottille pour Mayotte à la mémoire des victimes du visa de la mort

Par Soilihali
Une fois de plus, je sors de mon silence pour adresser toute ma gratitude à Baraka Inzouddine, pour nous avoir donné à travers ses écrits, si richement et si habilement ciselés des raisons d’espérer…
Il est (très rarement hélas) des patronymes, comme celui de Baraka Inzouddine, qui nous incitent volontiers à nous arrêter sur un commentaire pertinent. On ne peut pas en dire autant de la grande majorité des balourds qui polluent le web.
En effet, à la place de l’idée saugrenue (un état, 2 administrations), véhiculée à juste titre sans conviction aucune par Sambi l’imposteur, et qui foule aux pieds une souveraineté inaliénable et non négociable, j’apporte mon soutien à l’idée lumineuse [http://wongo.skyrock.com/2909591957-COMORES-FLOTTILLE-PROTECTRICE-POUR-MAYOTTE.html] d’organiser « une flottille pour Mayotte à la mémoire des victimes du visa de la mort ». L’idée, la démarche et à fortiori, le moindre début de réalisation, ne peuvent être qu’à la mesure de la charge symbolique, susceptible de bousculer le prétendu pays des droits de l’Homme et de mieux sensibiliser la Communauté internationale et les instances qui l’incarne (ONU, UA, UE, COI, Ligue Arabe etc.).
Du reste, toute action, si modeste soit-elle (La gouverneure autoproclamée de Mayotte, l’idée de Bacar d’inciter les Comoriens de Mayotte à Manifester publiquement contre l’occupation, le combat des associations et surtout, l’arrêt souhaité et espéré par nous tous, des expulsions de Mayotte des prétendus clandestins, avec la complicité agissante de Sambi…), à condition qu’elle prenne en compte l’ intégrité, l’ unité et l’ intégrité, si cette action va dans le sens de notre noble cause, elle sera toujours la bienvenue.
Source : http://wongo.skyrock.com/

lundi 5 juillet 2010

COMORES : Quelle souveraineté ?

A mon avis il faudrait dépasser les arrières pensées que chacun devienne derrière la revendication "souverainiste" et engager un débat sérieux sur l'indépendance du pays. Ce serait certainement la meilleure façon de célébrer le 6 juillet.
Il me semble qu'il faudrait commencer par bien mettre en relief le peu de nationalisme de la classe politique comorienne. Les intérêts partisans ont toujours primé sur l'intérêt national. D'où son incapacité à s'unir sur les grandes questions nationales, et sa tendance à ne voir dans l'appareil d'Etat qu'une machine de pouvoir (non respect des institutions et des lois, clientélisme, corruption à grande échelle, …). N'est-il pas significatif de voir certains de ses plus vieux représentants, ceux qui devraient se situer au dessus de la mêlée, s'embourber jusqu'au cou dans les tranchées du combat partisan ? Comment cette classe politique pourrait-elle dès lors parvenir à régler les grandes crises nationales ?
On l'a vu au moment de l'indépendance. Aveuglés par leurs affrontements autour du pouvoir, PASOCO, PEC, RDPC, UMMA-MRANDA, d'un coté et de l'autre les "verts" d'Ahmed Abdallah, ignorèrent le danger séparatiste. Au lieu de rechercher des compromis pour s'unir et faire face à la France, les verts crurent pouvoir passer en force et imposer leurs intérêts comme ils en avaient l'habitude tandis que l'opposition s'est mise au service d'une France irritée par les prises de position d'Ahmed Abdallah sur la loi française du 3 juillet 1975. Résultat moins d'un mois après la proclamation unilatérale de l'indépendance, l'opposition s'emparait du pouvoir ouvrant la porte du pays au mercenaire Bob Denard et inaugurant l'ère dévastateur des putschs fomentés à partir de l'étranger, ce qui devait induire un autre trait de notre "classe politique" : le regard toujours tourné vers l'étranger. La France triompha sur tous les tableaux : pouvoir s'appuyant sur ses mercenaires dans la partie dite indépendante et maintien direct à Mayotte.
On l'a encore vu en 1997 avec la crise à Ndzuani ! Face à un vrai danger de dislocation du pays, les dirigeants de premier plan du pays, du pouvoir et de l'opposition, n'ont même pas cherché à s'unir pour contrer le séparatisme. Les enjeux de pouvoir primèrent, ils conduisirent au coup d'Etat d'Azali en avril 1998 et au Nouvel Ensemble Comorien avec un nouveau drapeau comme si on changeait de pays et pas simplement de Constitution.
Et que dire de notre "classe politique" face à la question de l'île comorienne de Mayotte. Lamentable, honteux. Comment comprendre et accepter que sur cette grande question nationale, la classe politique ne se soit jamais unie pour défendre l'intégrité territoriale du pays ? Pire encore comment tolérer que la plupart, pour ne pas dire tous, des dirigeants de premier plan du pays ont à un moment ou à un autre fait allégeance au pays qui occupe Mayotte ? Certains considèrent même le soutien de la France comme un atout entre leurs mains et s'en gargarisent. Les jeunes loups qui surgissent inscrivent leurs actions dans ce sillage. Summum de la honte, le pays qui nous balkanise, qui est responsable de la mort de plusieurs milliers de nos ressortissants, est officiellement érigé en pays ami, le premier pays ami nous assène-t-on. Ses ambassadeurs se comportent chez nous comme les dignes continuateurs de l'administration coloniale, faisant même des tournées dans les régions du pays, parlant même de proximité avec les masses, sans qu'aucun représentant de l'Etat n'ait rien à y redire. Notre nation est traînée dans la boue par ses dirigeants de tous les bords, et en conséquence peine à s'affirmer.
Notre nation doit donc être d'autant plus reconnaissante à l'Union Africaine qui est à son chevet depuis 1997 et qui malgré les interférences françaises joue un rôle globalement positif. Si le Nouvel Ensemble Comorien créé pose tant de problème avec sa Constitution ubuesque et son nouveau drapeau, la responsabilité principale doit être endossée par la partie comorienne qui a cautionné le projet, même à reculons, et a conduit le peuple à l'adopter. Ceux qui mettent en épingle les échecs de l'Union Africaine devraient au moins se souvenir des élections présidentielles transparentes de 2002 et du débarquement à Ndzuani contre les séparatistes. En fait l'Union Africaine est encore là à la fin du mandat de Sambi comme il était là à la fin du mandat d'Azali.
Il faudra donc attendre une nouvelle race de dirigeants pour assurer réellement la souveraineté de notre pays, petit pays insulaire et pauvre, dans les conditions d'un monde globalisé. Les patriotes qui n'ont pas tourné le dos au combat se doivent s'y pencher et l'éclairer.
Pour l'heure il s'agit de faire respecter et appliquer l'accord au forceps obtenu par l'Union Africaine, batailler pour des élections transparentes et espérer que le pays rompra avec le passé calamiteux des dirigeants corrompus et sans âme patriotique.
Idriss Mohamed Chanfi
Source : http://wongo.skyrock.com/

samedi 3 juillet 2010

Me FAHMI, UN MINISTRE INDIGNE DU PEUPLE DES COMORES

A l’occasion du sommet de la COI tenue cette année à la REUNION, lequotidien.re/ a interrogé le nouveau ministre des affaires étrangères de l'Union des Comores Saïd Ibrahim Fahmi sur la gestion de l’indépendance des Comores. A la question :
- La France, l'ancienne puissance coloniale, porte-t-elle une part de responsabilité dans ce constat négatif ?
La réponse de monsieur le ministre est sans équivoque : « Je ne veux pas accuser la France mais au contraire faire un mea culpa et je salue le président Nicolas Sarkozy qui a exprimé sa volonté de rompre avec les réseaux du passé qui n'ont jamais été la France officielle »
Comment un ministre peut-il raconter de telles âneries ? Le ministre n’était-il pas en état d’ébriété avancée au moment de cette interview ?
Ce gugusse doit avoir la mémoire courte. Lors du passage de monsieur Sarkozy à Mayotte le 18 janvier dernier, date du 15ème anniversaire de l’instauration du visa Balladur qui a causé la mort de plus de 7000 morts comoriens (dans l’indifférence de l’Etat comorien), le président français déclara : « Je veux être entendu ici et ailleurs. Je ne laisserai à personne, à aucune puissance étrangère, le droit de décider de qui serait Français et de qui ne le serait pas : Mayotte, c’est la France, Mayotte restera française », confirmant ainsi de façon méprisante la violation de la résolution onusienne n°3385 (xxx) dont voici la teneur :
Admission des Comores à l'Organisation des Nations Unies
L'Assemblée générale,
Ayant reçu la communication du Conseil de sécurité, en date du 17 octobre 1975, recommandant l'admission des Comores à l'Organisation des Nations Unies14 , Ayant examiné la demande d'admission des Comores15, Réaffirmant la nécessité de respecter l'unité et l'intégrité territoriale de l'archipel des Comores, composé des îles d'Anjouan, de la Grande Comore, de Mayotte et de Mohéli, comme le soulignent la résolution 3291 (XXIX) du 13 décembre 1974 et d'autres résolutions de l'Assemblée générale, Décide d'admettre les Comores à l'Organisation des Nations Unies
2402e séance plénière 12 novembre 1975
Apparemment cette bêtise n’a pas eu d’écho aux Comores. Sinon on ne comprendrait pas pourquoi il reste toujours là à ce poste ministériel. Il n’est pas impossible qu’il soit payé pour faire ce mea culpa satanique. C’est honteux et inadmissible.
WONGO
http://wongo.skyrock.com/

samedi 26 juin 2010

COMORES : L’UA n’a pas tout réussi mais elle n’a pas échoué en tout point



Le Dr Mouhtar Ahmed Charif a récemment dit à haute voix, ce que beaucoup pensent tout bas. L’Union africaine ne serait elle pas en train de raviver nos problèmes au lieu de nous aider à les résoudre?
D’abord la certitude. L’Union africaine n’a sans doute pas réussi tout ce qu’elle souhaitait mais les efforts qu’elle a déployés pour préserver l’unité des Comores font partie de l’histoire de ce pays et doivent être reconnus comme tels. Autant il est difficile d’affirmer qu’elle a confisqué notre souveraineté autant il est irréaliste de croire que les Comores sont un exemple de réussite pour l’organisation.
S’agissant de la souveraineté, l’émissaire de l’Union africaine, Francisco Madeira, résume de manière claire ce qui se passe. “ Les Comoriens ne doivent pas oublier qu’ils nous ont donné une partie de leur souveraineté pour régler leurs problèmes”
Quant à l’accord politique du 16 juin, dernier acte d’une série d’initiatives prises par l’Union africaine depuis qu’elle s’occupe du dossier de l’archipel, il n’aurait jamais eu lieu si des responsables comoriens n’avaient pas invité l’UA à venir. La crise de la Casamance est autrement plus aigue. L’Union africaine ne s’en est jamais saisie parce que les Sénégalais ne le souhaitent pas.
Mais lorsque Said Mohamed Djohar a été renversé en septembre 1995, Moroni a fait appel à ce qui était encore l’OUA. Et quand la crise séparatistes à éclaté et que dans le sillage l’armée a pris le pouvoir, toutes les forces politiques du pays se sont adressées à l’organisation panafricaine
Partant de son opposition à toute prise illégale du pouvoir dans l’un de ses Etats membres, elle s’est déployée, depuis, à assister les îles.
« Nous avons favorisé le retour de Djohar, mis fin au mercenariat et aider à la formation d’un gouvernement dirigé par Caambi El Yachourtu, le pire a été évité », souligne aujourd’hui l’émissaire de l’Union africaine, qui rejette l’accusation selon laquelle, la dernière médiation aurait échoué.
En 1997, la crise séparatiste tétanisait le reste du pays. L’Union africaine a accouru au chevet des Comores. « O n a immédiatement réuni les Comoriens à Addis-Abeba en décembre 1997, on a préparé l’accord d’Antananarivo d’avril 1999 avec comme ambition de mettre fin à la crise séparatiste mais un autre problème va se poser avec le coup d’état d’Azali », rappelle Madeira.
Face à la double crise séparatiste et institutionnelle, l’Union africaine n’a pas désarmé, « Elle a continué à assister les Comores jusqu’à faire signer aux parties comoriennes l’accord de Fomboni du 17 février 2001», ajoute le diplomate mozambicain. « On a mis fin au séparatisme, convaincu Anjouan à renoncer son indépendance et intégré l’île dans son giron naturel »
« Et on n’est pas resté là, on a convaincu le gouvernement illégal d’Azali à revenir à la normalité constitutionnelle ». M. Madeira a notamment rappelé les élections organisées en 2002 sous la supervision de la mission africaine chargée pour la mission militaire de sécurisation des élections aux Comores(Amisec).
L’organisation continentale n’a-t-elle pas réuni à Moroni les pays de la Troïka africaine alors que le pays était paralysé cette fois par “la crise des compétences” mettant fin à cette crise à travers les accords dits de Beit Salam signés en décembre 2003 par les parties comoriennes en présence d’éminentes personnalités du continent telles l’ancien président sud Africain, Thambo Mbeki, le premier ministre de Maurice, Paul Beranger et l’ancien président sénégalais, Abdou Diouf?
L’Union africaine n’a-t-elle pas aidé à construire un nouvel Etat aux Comores accepté par toutes les parties à Fomboni ? Juste au moment où le pays avait été au bord de l’implosion et sans instituions.
Par ailleurs, c’est aux Comores que, pour la première fois de son histoire, l’Union africaine autorise le déploiement des troupes dans l’un de ses pays membres pour mettre fin à une rébellion qui avait pris le pays en otage.
Et pourquoi cela ne marche pas alors ?
Réponse de Madeira: « Le problème se pose au niveau de la mise en oeuvre des textes, c’est tout ».
Pour lui, les difficultés actuelles proviennent du fait que chaque partie donne son interprétation en oubliant l’esprit des textes. « L’intérêt du groupe et l’intérêt personnel s’imposent et priment sur l’intérêt général ».
A l’entendre, « les institutions sont faibles. Le dialogue, l’approche consensuelle et une éducation démocratique s’imposent si on veut éviter des nouvelles crises ». Parce qu’au bout du compte c’est facile de s’en prendre aux autres mais les problèmes des Comoriens ne peuvent être réglés que par des Comoriens.
A.S. KEMBA
Source : http://wongo.skyrock.com/

jeudi 24 juin 2010

COMORES : HARMONISATION ELECTORALE : “UN CALENDRIER IRREALISTE”

“Fixer l’élection au 7 novembre est trop ambitieux et vu l’expérience, ces délais ne sont pas techniquement réalistes. Si la Ceni est mise en place le 1er juillet prochain et que grâce à Dieu, les fond sont obtenus à temps, il serait idéal et peut-être réaliste de tenir les élections le 26 décembre 2010 pour le premier tour et le 27 février 2011 pour le second. La Cour constitutionnelle aura, jusqu’au 10 mars 2011, à publier les résultats définitifs“.

Je viens de lire à travers Al-watwan N°1575 du 17 juin 2010, les grandeslignes de l’accord pour la gestion de lapériode intérimaire, signé par le Président de l’Union, les gouverneurs des îles et la communauté internationale, représentée par l’ambassadeur Francico Madeira. A cet accord, a été joint le calendrier électoral fixant au 7 novembre et 26 décembre prochains les premiers et deuxièmes tours des élections harmonisées.
Quand on lit les dates butoirs fixées dans ce calendrier, il y a quoi à se réserver quand on connaît les tenants et les aboutissants d’une organisation d’une élection plurielle. En effet, depuis 1992, j’ai eu le privilège, avec d’autres collègues, de faire partie de la Commission nationale électorale et lorsque vient le moment de proposer un chronogramme des activités électorales, nous avons toujours tenu comptes des réalités sociales susceptibles de faire boiter le processus électoral, telles que les cérémonies coutumières, les examens nationaux de fin d’année, les mois de ramadan, mawulid et du pèlerinage. Or, le calendrier proposé, fixe au 7 novembre prochain le premier tour dans un moment où entre le 1er et le 6 du même mois, nos pèlerins doivent quitter le pays pour se rendre dans les lieux saints de l’Islam. Peut-être, dirait-on que ce n’est rien, ce n’est pas important, mais personne ne doit se dérober de nos capacités d’organiser une élection de telle taille au même moment où nous voulons assurer avec toutes facilités possibles, le déplacement d’un millier de nos compatriotes. Nous ne pouvons non plus nous leurrer des difficultés de toutes sortes rencontrées chaque année dans l’organisation du pèlerinage.
Deuxième chose, supposons que tout irait bien une fois que la machine électorale serait lancée. L’accord est, certes, déjà signé le 16 juin, admettons que la mise en place des structures électorales sera effective le 15 juillet prochain.
Leur installation physique, l’élaboration et l’adoption du règlement intérieur et du budget estimatif ne se feront pas autant avant dix jours, c’est-à-dire que jusqu’au 31 juillet, le budget adopté par la Ceni et validé par le gouvernement et le Pnud, après amendements, sera transmissible aux partenaires bi et multilatéraux.
A moins de changement d’habitudes et de procédures sur les décaissements des fonds, certains bailleurs exigent la réception du budget trois mois avant la tenue des élections. Là dessus, il n’y aura pas de souci, nous serons dans les délais.
Toutefois, les activités préélectorales et pas les moindres nécessitent des gros financements au préalable et des délais élargis. En fait, la révision des listes électorales (sauf si cette fois-ci elles sont négligeables), l’acquisition du matériel électoral sensible, les formations en cascades destinées aux agents de trois mois. C’est dire que fixer l’élection au 7 novembre est trop ambitieux et vu l’expérience, ces délais ne sont pas techniquement réalistes. Si la Ceni est mise en place le 1er juillet prochain et que grâce à Dieu, les fond sont obtenus à temps, il serait idéal et peut-être réaliste de tenir les élections le 26 décembre 2010 pour le premier tour et le 27 février 2011 pour le second. La Cour constitutionnelle aura, jusqu’au 10 mars 2011 à publier les résultats définitifs.
Les dates ici évoquées nous permettront d’observer un processus électoral bien cadré d’une part et de réduire la longue attente de l’investiture du président et des gouverneurs nouvellement élus dont la date ne saurait dépasser le 26 mai 2011. Etant techniquement responsable, la Ceni a la latitude de prendre toutes les décisions relatives à la bonne organisation de l’élection conformément aux articles 42 et 43 de la loi électorale en vigueur. Mohamed Kassim Zahahé

Ancien secrétaire général de la Ceni

Source : Al-watwan N° 1579 du jeudi 24 juin 2010

Commentaire Wongo :

Comme je l’avais déjà dit (il y a plusieurs mois), Sambi est bien parti pour se la jouer à la Gbagbo donc tolérable par la communauté internationale.
On ne peut pas négliger les révisions des listes électorales(le staff de Sambi doit être vigilant là-dessus, car c’est là où tout peut se jouer). Les révisions des listes sont obligatoires surtout à Anjouan où plusieurs personnes mortes dans le bras de mer Anjouan-Mayotte figurent toujours sur les listes, sans oublier ceux qui sont expulsés illégalement de Mayotte (avec la complicité de cette même communauté internationale). Ce sont des pistes à ne pas négliger.

Source : http://wongo.skyrock.com/

mercredi 23 juin 2010

MAYOTTE : UN CONTROLE D’IDENTITE QUI TOURNE MAL



Selon RFO Mayotte, dans son journal du mercredi 23 juin 2010, Mme THAMARATI (une dame de Labattoir très âgée) se trouve actuellement à l’hôpital dans son lit postopératoire avec une cheville brisée suite à un contrôle d’identité qui a mal tourné :
« Lundi vers 7h30, comme à l’accoutumé Mme THAMARATI fait le porte-à-porte de ses proches pour leur rendre visite sans ses papiers d’identité se rendant compte de son oubli, elle revient chez elle pour récupérer les documents et c’est alors qu’elle tombe nez-à-nez sur les gendarmes. Ces derniers l’interpellent, madame s’exécute devant sa porte elle demande qu’on lui laisse juste le temps de prendre les papiers. Les deux gendarmes exigent que quelqu’un d’autre le fasse à sa place, mais elle insiste indiquant qu’elle était la seule à savoir où elle les avait rangés. S’engage alors un dialogue de sourd et de malentendu qui se conclut par une bousculade. Au même moment ADANA l’ami du fils de Mme THAMARATI passait par-là. Voici son témoignage :
« J’étais le premier témoin qui était sur le lieu dès que j’ai vu les deux gendarmes qui étaient accompagnés avec la mère d’Ahmed, dès que je les ai vus ils ont demandé juste pour récupérer ses papiers et moi je suis rentré dans la cour, c’est là que j’ai entendu le cri. J’étais obligé de venir pour voir, cela que j’ai vu que la mère d’Ahmed, qu’elle était par terre avec les deux gendarmes. J’ai demandé à la mère d’Ahmed ce qui est passé, elle m’a dit qu’on l’a poussée comme ça. Elle est blessée au niveau de cheville de truc comme ça »
Transportée à l’hôpital de Dzaoudzi, Mme THAMARATI est évacuée à Mamoudzou et se trouve actuellement dans son lit postopératoire avec une cheville fracturée.» Rapporte le journaliste de RFO.
Voir aussi : [a= http://wongo.skyrock.com/2883679180-MAYOTTE-LE-GENDARME-CHAUFFARD-AVAIT-PRIS-LA-FUITE.html] MAYOTTE : LE GENDARME CHAUFFARD AVAIT PRIS LA FUITE [/a]
Wongo
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ASSASSINAT / HITMA DANS LES MOSQUEES DES COMORES

El hadj Cheikh Ahmed Youssouf (Chiwé – Anjouan) demande un HITMA dans les mosquées de « vendredi » contre ceux qui cachent des informations qui pourraient permettre l’arrestation des assassins et les commanditaires de l’assassinat du lieutenant colonel Combo Ayouba.
« Dieu répondra rapidement et favorablement à cet appel, car à travers l’assassinat de Combo Ayouba, c’est l’assassinat de toute une nation. Des terribles malheurs s’abattront sur ceux et leurs familles qui dissimulent le moindre indice pouvant orienter l'enquête sur cet acte odieux » : Cheik Ahmed
Source : http://wongo.skyrock.com/

mardi 22 juin 2010

Comores : Le Président de la République s’est adressé à la Nation

Comores : Le Président de la République s’est adressé à la Nation

Le Président de la République s’est adressé à la Nation à l’occasion d’un rassemblement populaire au Palais du Peuple.
C’est une une de ces cérémonies des grands jours. Un rassemblement populaire comme on n’en rencontre peu dans le pays. Un de ces rendez-vous des grandes foules qui n’ont d’explication que l’affection d’un peuple pour son dirigeant.
Combiens étaient-ils ? Milles, deux milles, trois milles ? Difficile à dire. Le présentateur demandera en tout cas l’indulgence de l’assistance pour le manque de place.
C’’était au Palais du Peuple, en cette après-midi du lundi 21 juin 2010 que les représentants de la population sont venus, à leurs demandes, rencontrer le Chef de l’Etat.
Après la lecture en commun de la Sourate Yasin, "pour la protection du pays", le DR Mouhtar Ahmed Charif a pris la parole pour en expliquer le but : présenter au nom de la population, les condoléances au Chef de l’Etat, à la suite de l’assassinat du Lieutenant-colonel Combo Ayouba d’une part et, d’autre part, aborder la deuxième question qui préoccupe en ce moment la population : la signature de l’Accord sur la période transitoire.
« Cet accord nous a étonné » dira le DR Mouhtar avant d’jouter : « Comment peut-on imposer un accord à un pays indépendant, qui a certes vécu des difficultés, mais qui a déjà connu des alternances ».
Le DR Mouhtar a rappelé que "le peuple comorien a élu le Président Sambi en 2006 et n’a cessé depuis de lui témoigner et de lui renouveler sa confiance à diverses occasions, notamment leur soutien sans faille lors de la libération de l’ile d’Anjouan « sans effusion de sang », lors des réformes institutionnelles proposées par le Chef de l’Etat pour harmoniser les mandants et les élections".
« A cette occasion les comoriens se sont prononcés à 94% en faveur du « oui » souhaité par le Chef l’Etat. Or, les comoriens ont eu la surprise de voir la communauté internationale soutenir les 6% tout comme ils ont été intrigués de voir la remise en cause des décisions de la majorité du Congrès des élus du peuple qui a fixé la date des élections harmonisée au novembre 2011 ».
« L’opposition a refusé cette date. C’est son droit. Mais en démocratie ils ne peuvent aller à l’encontre de la décision du Congrès. Ils doivent se soumettre » a-t-il asséné.
S’adressant directement au Chef de l’Etat, l’ancien Ministre a déclaré : « la Communauté internationale vous a fait signer cet accord. Or, pour nous c’est un piège et pour vous, et pour le pays ».
La population, a-t-il poursuivi, souhaite connaître les réponses du Président sur les questions suivantes : Que se serait-il passé si le Président n’avait pas signé cet accord et qu’adviendra-t-il maintenant qu’il est signé ?
Le Docteur Mouhtar n’a pas eu de mots assez durs pour fustiger ce qu’il a qualifié d’ « accord écrit ailleurs et imposé ici en ces termes : à prendre ou à laisser, alors que nous sommes un pays indépendant » Pour lui, cet accord recèle des pièges de plusieurs ordres :
sur quelle base juridique a-t-on fixé la date du 7 novembre et du 26 décembre 2010 ?
Cet accord viole la Constitution. Seule une convention pourrait le faire à condition que la Constitution soit modifiée à cet effet.
Cet accord constitue un mépris vis-à-vis du peuple qui a élus les députés et les Conseillers membres du Congrès.
Cet accord viole l’Arrêt de la Cour Constitutionnelle dont les décisions sont irrévocables. L’arrêt qui n’a pas dissou la date précédente stipule que le Président et les Vice-présidents exercent leurs pouvoirs, de façon consensuelle. Le peuple, pour sa part, attend le mois de novembre 2011.
Autres pièges relevés par le DR Mouhtar : l’arrêt défend au Président de la formation d’un Gouvernement. Il l’a fait le 25. On lui demande de nommer d’autres membres dont « un Ministre d’Etat mohélien ».
Autre piège selon le docteur Mouhtar : un comité de suivi présidé et contrôle par la communauté internationale. Sommes-nous indépendants ou pas s’est-il interrogé.
Le Gouverneur Mohélien a refusé de venir à Beit-Salam. Pourquoi ? Cela a un sens.
« Les comoriens qui vous ont élus et qui vous ont confié la destinée de leur pays veulent être éclairés »
« Est-ce parce que la question de Mayotte été soulevée à l’ONU ? Le Président SAMBI ira à l’ONU et en parlera. Aucun comorien n’oserait aller à l’encontre.
« Nous savons, a-t-il poursuivi, en français, et moi particulièrement en tant qu’ancien Chef de la diplomatie, qu’un diplomate affecté à un poste fixe ou un poste itinérant ou un envoyé spécial, ne peut effectuer un séjour de plus de quatre ans dans un pays, car au-delà, se créent des liens avec les nationaux, sources de mésentente . Or dans notre pays des diplomates bilatéraux et multilatéraux aux Comores, certains ont même treize ans de service. Cela veut dire qu’ils ont fait de cela leur fond de commerce »
« Le peuple comorien vous demande de mettre fin à cette ambigüité et vous exhorte désormais, à décréter que tout diplomate doit être remplacé au bout de quatre ans. Dès demain matin nous vous prions instamment que le dossier comorien soit confié à d’autres personnalités nouvelles qui vont travailler de façon impartiale pour le bien des Comoriens et des Comoriens.
Pour terminer, il dira ces vers d’un Grande Dame comorienne du 17ème siècle « shinda e yezi sha yitsi hushinde paanga sha utsipangiwa rwaya sha utsi rwaliwa shawiri sha tsi wantsini mwaho ».
Après l’Hymne national, ce fut au tour du Che"f de l’Etat de prendrer la parole en langue nationale.
Après l’introduction d’usage, les louanges à Allah, les salutations au Prophète et à ses compagnons, le Président de la République s’est adressé à l’assistance en ces termes :
 Honorables Ulémas,  Autorités de l’Etat,  Responsables communautaires,  Honorable notabilité  Honorables pères et mères,  Chers frères, grands et petits  Honorable assistance ainsi que tous ceux qui nous écoutent Que Dieu vous garde, vous protège, vous honore et fasse de vous ses fidèles serviteurs dans ce monde et, lorsque vous retournerez vers Lui, vous compte parmi ceux qui hériteront de son paradis, s’il plait à Dieu.
Pour beaucoup d’entre vous, j’ai un propos éloquent. Mais je crains que cette éloquence ne me fasse défaut aujourd’hui, tellement les questions que vous venez de me poser au nom des comoriens sont certes importantes mais également dangereuses.
Toutefois, sachant qu’il est de votre droit de me les poser et d’en obtenir des réponses de ma part, soyez certains que c’est avec un cœur ouvert que je vous livrerai mon point de vue pour que nous nous comprenions. J’espère que mes réponses vous donneront satisfaction.
Une fois encore, vous venez de prouver votre affection à mon égard. C’est la preuve de votre amour pour ce pays car, Dieu m’est témoin, j’aime ce pays.
Je vous remercie, tous, vous qui m’avez fait confiance et qui continuez à le faire. Je vous remercie tous, vous citoyens anonymes pour vos prières que Dieu exhausse. Je vous remercie, vous citoyens comoriens qui luttent pour sortir le pays de l’obscurantisme, le libérer des chaines et le faire sortir de la pauvreté et de la misère. Vous qui estimez que votre collaboration avec moi, aidera à cette lutte. Je vous remercie tous. C’est Dieu qui vous en récompensera.
Pour entre dans le vif du sujet, je vous avoue que lorsqu’on m’a informé de votre désir de me rencontrer, dans ce bâtiment prestigieux, mon imagination n’a pas été de tout repos, pour deviner ce dont on allait m’entretenir. Or j’ai pressenti les questions que vous venez de me poser.
Les Comoriens veulent savoir pourquoi j’ai accepté de signer l’accord en question qui vient de vous être expliqué et dont les medias ont largement fait écho. Il y a même des étudiants comoriens au Sénégal et en Egypte qui m’ont écrit pour me pose posé la même question.
Je demande votre indulgence pour l’avoir signé. Il est vrai que cet accord est né de ce que je vous ai demandé, notamment les réformes institutionnelles de 2009.
Dieu m’est témoin. Quand je vous ai posé la question de la loi référendaire, je ne souhaitais aucunement prolonger mon mandat comme cela a été avancé par la suite. Mais, par Allah Tout-Puissant, j’ai voulu aider ce pays en remédiant, dans la légalité, à la multiplicité des scrutins qui devaient avoir lieu tous les ans.
Comme vous le savez, c’est dans le respect de la Constitution que nous avons procédé à ces réformes. Je ne pouvais aucunement le faire sans votre approbation. J’avais le droit d’en prendre l’initiative et vous aviez droit à cette consultation comme l’a reconnu la communauté internationale.
Par la suite, les élections législatives et des Conseillers ont eu lieu, en toute légalité. J’estime que si nous étions un pays ayant une culture démocratique, cela aurait suffi étant donné que la majorité des comoriens s’était prononcée. Nous savons certes, que notre pays est indépendant. Mais comme vous le savez, ces réformes n’ont pas plu à certains qui ont multiplié les menaces.
Ainsi, lorsqu’on m’a proposé le dialogue pour préserver la paix, j’ai accepté pour y parvenir et pour éviter que ce qu’on nous annonçait ne se réalise.
Comme vous le savez, ces discussions n’ont pas abouti. C’est pourquoi la communauté internationale a proposé d’accepter cet accord qu’elle nous aidera à mettre à mettre en œuvre.
Cette communauté internationale dont nous avons besoin, compte tenu de notre pauvreté, nous a aidé par la passé. Plus encore, elle nous a aidé pour la libération d’Anjouan.
Ainsi, ayant compris que la raison première de la communauté internationale était de s’assurer de ma volonté de réaliser la tournante en faveur de Mwali, ce dont on leur faisait douter, j’ai signé. Dans le même élan, j’ai voulu dire aux Mohéliens que je suis le premier à la souhaiter.
Je vous dis donc que la première raison de ma signature est de dire, d’abord à la communauté internationale, que je suis effectivement en faveur de la tournante et, ensuite aux Mohélien, que malgré la loi qui fixait les élections à novembre 2011, Ahmed Abdallah SAMBI était d’accord pour novembre 2010.
Je voulais, au-delà de la communauté internationale si elle avait des doute, dire aux Mohéliens que, par Allah Tout-puissant, je n’ai jamais remis en cause la tournante.
Je sais que même avec la signature de cet accord, certains voudraient stopper cette tournante s’ils le pouvaient. Pour ma part je le souhaite et Dieu fasse qu’il en soit ainsi afin de lever les doutes sur les intentions supposées du Président SAMBI contre la tournante. Je n’ai jamais eu l’intention de la remettre en cause la tournante. Au contraire, je l’ai toujours voulu et Dieu m’en est témoin. En signant cet accord, j’ai donc voulu me débarrasser de ces habits qui ne sont pas les miens.
Ensuite je me suis posé une question que le Dr Mouhtar a soulevée tout à l’heure : et si je refusais de signer cet accord, que se passerait-il ?
En effet, quand j’ai entendu et vu ce qui a été dit et accompli, je me suis dit que si j’aime ce pays, je dois veiller à trois choses importantes pour ce pays : la préservation de son unité, la consolidation de la paix et la sécurité qui y règnent et la recherche de la prospérité pour son peuple.
J’ai donc réfléchi mes frères et je me suis dit que mon refus pouvait être prétexte pour certains pour remettre en cause tout cela et désintégrer ce pays
Les drapeaux étrangers hissés ici et là, les discours que vous avez entendus sur la confédération, en sont les signes : certains cherchaient le prétexte pour provoquer la dislocation de ce pays. Moi qui fus de ceux qui ont favorisé son unité, j’étais prêt à en payer le prix.
Je voudrais ainsi dire aux Comoriens qu’en signant cet accord, j’ai payé le prix de la paix, de la sécurité et de la stabilité de ce pays et afin que certains qui étaient prêts à tout pour déstabiliser le pays -Dieu ne leur donnera pas gain de cause - s’en retournent bredouilles.
Je saisis cette occasion en or pour vous dire encore, que nos forces se trouvent dans notre unité. Ceux qui nourrissent des idées séparatistes sont les ennemis de ce pays. Le séparatisme est un péril pour le pays. Certes, jusqu’ici, l’équité et une vie meilleure n’ont pas été au rendez-vous dans nos iles mais l’unité est restée notre mère. C’est mon étendard, celui que je défendrai partout et pour lequel je payerai en toute circonstance le prix qu’il faut pour préserver l’unité de notre pays.
Ainsi, la signature de ces derniers jours ne doit pas vous offenser car nous avons sauvé l’unité du pays.
C’est la raison pour laquelle j’ai signé. Refuser de le faire aurait été utilisé comme une arme pour attenter à l’unité, à la paix, à la sécurité et à la stabilité du pays.
Mes frères,
Nous sommes pauvres, Dieu nous sortira de cette pauvreté. Nous sommes également un petit pays. Si en outre, la paix, la sécurité et la stabilité venaient à manquer, alors nous resterions à jamais dans la pauvreté et la misère.
C’est pourquoi j’ai dit que notre unité, la paix, la sécurité et la stabilité de notre pays n’ont pas de prix.
Mes frères,
Depuis que vous m’avez élu, j’ai tout fait pour faire connaître le pays et appeler les bailleurs à y investir. Le plus grand ennemi de ce pays est celui qui fait parler de lui en mal.
Je sais qu’avant la signature de cet accord, des actes susceptibles de ternir l’image de notre pays avaient commencé. Nous avions alors le devoir de rattraper le reste. « Signons pour avoir la paix et la sécurité ».
Notre plus grande richesse c’est la stabilité que le monde entier recherche. Rien ne pourrait faire partir les investisseurs arabes et les autres de notre pays, plus encore que l’instabilité et l’insécurité.
L’acte criminelle de la semaine dernière, devait, dans les calculs ses auteurs, entrer dans le cadre de la déstabilisation. Je ne doute pas que ceux qui ont fait de Lieutenant Combo un martyr, voulaient semer les troubles et la zizanie, sortir les Comores de la liste des pays stables et faire fuir les bienfaits que nous attendons.
Le choix de la victime nous éclaire sur les intentions des auteurs. Sans vos prières, cet acte aurait fait basculer le pays.
C’est pourquoi je demande aux Ministres concernés de tout faire pour que ces gens soient arrêtés, traduits en justice et jugés. Faute bde quoi, un tel acte pourrait se répéter.
Par ailleurs, je lance un appel à tous ceux qui savent quelque chose, qui ont des indices, pour qu’ils aident à la recherche et aux enquêtes. L’Etat promet 5 millions de francs comoriens à toute personne dont les informations permettront d’arrêter les criminels.
Cet acte criminel était destiné à créer des troubles. Aussi, pour compléter ma réponse à votre question, j’ai voulu éviter ces troubles. Combiens de pays ont connu la perte d’hommes à cause de la "fitna".
Or, certains cherchent un prétexte pour semer la zizanie entre nos iles ou entres régions. Ne pas signer leur aurait donné ce prétexte pour commettre des actes susceptibles d’effrayer les investisseurs.
Parmi ce que j’ai accompli personnellement sans déléguer, figure la recherche d’investisseurs, notamment le FMI, la Banque Mondiale et les divers fonds internationaux. Leur retour dans notre pays a toujours été mon souci premier. Je vous demande à ce propos de redoubler vos prières car en ce moment même, le FMI discute du dossier comorien.
Depuis 2006, 9 milliards de nos francs ont été remboursés, sur notre dette. C’est sans précédent. Nous l’avons fait pour que notre pays soit éligible à nouveau aux crédits.
Prions donc pour que ce lundi soit donc propice à notre pays.
Dieu a été bienveillant envers nous. Les aides financières du Qatar, l’argent de la citoyenneté économique, les 50 millions de dollars de l’Arabie Saoudite, tout cela fait beaucoup.
Nous devons alors faire en sorte que cela nous parvienne contre la volonté de ceux qui souhaitent le contraire. Voilà une des raisons de ma signature
J’ai téléphoné au Qatar pour demander aux autorités de ce pays de ne pas se lasser car certains veulent exaspérer nos frères arabes.
Mes frères
Certes, on dit souvent qu’un Etat n’a pas peur du diable et ne devrait pas en avoir peur. Par contre il doit craindre la fitna la refuser et lutter contre elle.
Comme j’ai proposé le référendum pour aider le pays j’ai apposé ma signature sur cet accord pour aider le pays. Je vous demande donc votre approbation.
Dans ce pays, il y a une divergence fondamentale entre ceux qui mettent en avant l’intérêt du pays et ceux qui mettent d’abord les leurs en avant.
L’harmonisation est destinée à faire faire des économies à un pays qui était condamné à tenir des élections tous les ans, de 2006 à 2019. Ces économies, ajoutées aux apports des investisseurs, certains n’en veulent pas. On m’en veut pour ça. Si je suis martyr pour les Comoriens, Dieu me récompensera et vous prierez pour moi.
Certains d’entre vous sont offusqués de la signature de cet accord qu’ils considèrent comme une atteinte à notre souveraineté. Mais rappelez-vous la conciliation de Houdhaybiya qui a été le signe avant-coureur de la victoire du Prophète Muhammad.
Avant de terminer, je voudrais dire ceci :  aux frères Mohéliens : Voici la date des élections. J’ai donné la preuve que les élections auront lieu bientôt. N’acceptez donc pas que votre nom ou celui de Mwali soit utilisé.  Aux hommes politiques de l’opposition : vous devez exister. Mais la compétition politique et la conquête du pouvoir ne justifient pas les actes qui mettront en péril l’Etat et le pays. Si vous n’aimez pas SAMBI, aimez votre pays.
Je remercie ceux qui ont accepté de signer cet accord. Tous les gouverneurs. Nous avons pris des engagements communs, devant Dieu, devant le monde entier et devant les Comoriens. Nous devons les mettre en œuvre pour arriver à bon port.
A la communauté internationale : ayez pitié de ce pays, ayez pitié des comoriens. Aidez-les à aller de l’avant. Merci pour tout ce que vous avez fait. Toutefois les comoriens ont besoin de sortir de la pauvreté. Nous sommes convaincus que vous nous aiderez dans ce sens.
A tous les comoriens, notamment à la jeunesse : refusez d’être utilisés comme des pions. A cette date je devais me trouver aux Emirats. La semaine dernière, une délégation koweitienne a reporté sa venue dans notre pays. Faisons en sorte la confiance revienne et que les ennemis du pays ne triomphent pas.
De mon vivant, comme premier responsable, je ferai tout ce qui est bien pour ce pays. Un autre Président me succédera. En signant cet accord, j’ai j’accompli un de mes engagements : faire tout ce qui va dans l’intérêt des comoriens.
Quand vous m’avez choisi Président, je n’avais aucun contrat avec qui que ce soit. J’ai choisi mes collaborateur ni par régionalisme, ni par affinité insulaire mais pour leur patriotisme.
Je vous prends à témoin, j’ai prié pour que Dieu châtie ceux à qui j’ai distribué un pan de mon pouvoir et qui ont failli. J’ai porté plainte devant Dieu car j’ai subi des traitrises.
Je n’ai jamais donné l’ordre d’accomplir des méfaits. Vous êtes témoins de mes actes. Je crains Dieu autant qu’il m’est possible et je fais la politique pour entrer au paradis contrairement à l’adage. Ma récompense sera donc dans l’au-delà. Votre affection ici-bas me suffit.
Je prie pour que cet accord soit une raison de plus pour nous unir davantage. J’appelle les gouverneurs à s’unir à moi pour renfoncer l’image du pays et consolider l’unité, la paix et la stabilité de notre pays.
Merci à l’assistance. J’espère que mes réponses sur les raisons qui ont motivé ma signature vous ont donné satisfaction.
Je vous remercie.
Que la Paix d’Allah soit sur notre Maitre Muhammad, sur sa pure et noble famille et ses compagnons élus. Qu’Allah les comble de bénédictions. Louanges à Allah Seigneur des mondes et qu’Allah vous accorde ses bienfaits.
Source : http://wongo.skyrock.com/

jeudi 10 juin 2010

Le gouvernement rejette les accusations de Me Larifou

Me Said Larifou a été empêché de voyager hier par la police des frontières à l’Aéroport de MoroniHahaya pour la seconde fois depuis samedi, selon une source de son parti. il est « redescendu en ville » selon cette source.
Quelques heures avant, le porte-parole du gouvernement, Sounhadji attoumane, avait minimisé l’incident du samedi concernant Me Larifou qui dit avoir été frappé par des agents de la force publique.
Le ministre de la Santé accuse le leader du Ridja de vouloir “se jouer de l’opinion et des institutions”. “je suis médecin, j’ai accès au compte rendu du médecin qui l’a examiné, le traitement qui lui a été prescrit c’est du paracétamol” a déclaré à Albalad; M. Attoumane, ajoutant que le leader du Ridja n’avait pas besoin d’être hospitalisé.
“Je peux vous assurer qu’il n’a été en aucune fois frappé” a affirmé le ministre de la Santé qui assimile cette affaire à une opération médiatique. Si les forces de l’ordre vous signifient des mesures légales, et que vous résistez, il est normal qu’elles vous bousculent” a encore dit le ministre.
L’avocat de Me Larifou, Me Baco a soutenu au cours d’une conférence de presse à Moroni que le président du Ridja avait été passé à tabac par des agents de la police de l’air qui l’ont empêché de prendre l’avion samedi.
L’homme de loi avait fait valoir que les agents n’étaient pas munis d’un quelconque mandat pour empêcher Me Larifou de voyager.
Lundi, la Convergence Nationale Pour Mai 2010 a “condamné” dans un communiqué « l’agression et la tentative d’assassinat… »

Source : http://wongo.skyrock.com/

mardi 8 juin 2010

MAYOTTE : Un peuple paniqué.

Par Omar le menuisier
Dans les années 1975, l’économie de Mayotte a eu une renommée exceptionnelle. La popu1aton a été suffisamment satisfaite avec orgueil de sa récolte inégalée à la sueur de son corps. L’essence d’ylang-yiang, la vanille ou la cueillette d’oranges,…et la pêche aussi ont fait des maorais un peuple joyeux et plein de bonheur dans une île paradisiaque. Le Maorais n’a eu de comptes à rendre à personne. Sa fierté d’être maorais dans une lagune poissonneuse, remplie de parfum aromatisé, a construit la convoitise des étrangers. Chaque Maorais avec son petit lopin de terre s’est réjoui, en fin de récolte, à des grands festins divers. A cette époque, l’entraide appelée Moussada a marqué un temps fort de la vie quotidienne, culturelle et traditionnelle de ce peuple. Il a fallu que la séparation s’y mêle, La politique séparatiste a conjugué la chute de ce peuple au point que le Maorais ne s’est toujours pas remis et II ne s’identifie plus à son sol (Les profiteurs économiques sont les rois).
Pendant que les séparatistes ont multiplié un idéal d’asservissement, le peuple a fui son économie de subsistance et s’est voué sans frein à l’enrichissement des étrangers par le biais de l’économie de consommation. Ces mêmes politiques emblématiques ont préféré cette dernière de façon à imagier le pauvre mahorais illettré dans une confusion de réussite avec le système colonial. De ce fait, l’économie endogène a fait une chute libre même si toute fois les gens ont eu tendance à croire qu’ils s’enrichissent. Par exemple, les années florissantes de 1990 â 2006 ont laissé le maorais moyen à se faire un petit commerce via Dubaï et ensuite â se construire une maison au moyen d’une main d’œuvre « clandestine » et plus grave encore, d’autres ont vendu l’héritage des leurs ancêtres pour suivre la marche du développement de la mort. Malgré cela, on se positionne dans un système économique non fiable, car une fois que tout sera légalisé, ces pauvres vont se retrouver sans rien.
L’exemple des petites et moyennes entreprises des mahorais ont fermé face à la rigueur des contrôles sévères. Aucun politique ne peut confirmer aujourd’hui, la réussite d’un maorais à travers cette politique économique de consommation. Après la victoire truquée du 29 mars 2009, le politique et le syndicaliste n’ont toujours pas compris que les choses ont pris un tournant conséquent, s’ils ne changent pas la façon de mener les revendications ou la politique à la Zainamdérienne. C’est-à-dire: il faut arrêter de dire à La France que les Mahorais sont des Français et méritent le même traitement que les collègues de la Métropole, car ce n’est pas la bonne démarche. Le Préfet et son administration continueront à multiplier leurs promesses aux doléances pour avoir la paix sociale. Il faut que tous les élus amènent ces autorités françaises sur un terrain vague. C’est-à-dire: Il faut centrer nos revendications dans une démarche économique où chaque maorais se sentira plus actif à l’évolution de son pays. Il faut prendre le devant de notre économie de façon à diminuer l’écart construit entre l’entrepreneur indigène et son collègue étranger. Plusieurs jeunes sont au chômage. C’est une bombe à éviter. Nous avons encore quelques parcelles et un vaste lagon. Voila des atouts que le Dieu nous a offerts gratuitement. Avec ces moyens, on peut, par exemple, dire au Préfet et à ses collègues parlementaires que nous demandons des financements conséquents pour prendre en charge notre économie:
-Nous voulons un budget raisonnable pour construire les voies d’accès à nos champs. Nous voulons relancer les plantations d’ylang, de vanille, de cocotiers, d’orangers, de bananiers, de maniocs, de safran, de caféiers etc.
– Nous voulons fonder un système d’élevage sérieux et rentable : beaufs, chèvres, moutons, crevettes, poissons, huitres, huitres perlières etc.
-Nous voulons un développement réfléchi au bénéfice de tous. Par exemple, interdire les constructions nouvelles de containers aux profits de certaines entreprises particulières. Et que le Conseil général s’active à bâtir des bâtiments durables. Il cesse de louer les maisons â des particuliers pour installer ses bureaux. (Des travaux générateurs d’emplois). Interdisez l’occupation des bonnes terres cultivables à des fins de constructions ( Dogoni mgombani,).
- Nous voulons que la préférence locale soit établie dans tous les secteurs d’activités privés et administratifs. Par exemple, un Directeur blanc doit associer un Sous directeur mahorais pour que notre peuple apprenne à gérer un poste à responsabilité. Le recrutement des fonctionnaires de l’éducation doit être orienté vers l’indigène afin de répondre aux difficultés de transposition de langue. Il faut retenir que le résultat du concours des enseignants 2010 est une insulte pour notre peuple. (Voir le titre « Les recrutements de bas de gamme).
- Nous voulons être subventionnés suffisamment avec une rigueur de suivi afin que nos jeunes Soient plus stimulés à leurs installations de projets. Ce qui peut donner la chance à nos jeunes de basculer la main mise de l’économie locale en Leur faveur. L’exemple du vendeur d’essence qui profite au monopole pour inventer un système de vente avant la consommation est inadmissible (nos élus se taisent sans même grincer les dents), - l’accès à nos jeunes dans Les écoles de cadres spécialisés ou dans les formations visant à combler le manque de la matière grise sur les domaines non existant à Mayotte est une nécessité. Etablir un calendrier annuel pour cibler nos besoins en hommes et en savoirs... Les décideurs maorais doivent savoir qu’ils ont dépassé la limite de rabaisser notre peuple. Nous sommes dans une décentralisation bon Dieu!!!
Enfin, Mayotte ne doit pas se réjouir des problèmes des îles sœurs, alors que chez elle, son peuple n’existe plus Lorsqu’un pays se trouve dans une économie non contrôlée, l’indigène immigre et l’étranger s’y installe,
Source : http://wongo.skyrock.com/

lundi 7 juin 2010

COMORES : Me LARIFOU AGRESSE PAR L’AUTRE PAF

« Alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour La Réunion hier dimanche, le leader d’opposition Said Larifou a été brutalement sorti de l’appareil et jeté sur le tarmac par des agents de la Police des frontières (PAF). » rapporte HZK-presse du 7 juin 10. Est-il si nuisible ce petit avocat pour chercher à l’éliminer ? Pourquoi les autres opposants ne sont-ils pas traités de la sorte, alors qu’ils sont parfois plus virulents ?
En tout cas pour donner la bonne image du pays gage d’une bonne stabilité, les medias de l’autre bord ne se sont pas faits priés pour participer à la diabolisation accusant même de manière voilée le président Sambi comme si on a le droit d’accuser le président Sarkozy, lorsque la PAF de Mayotte avait tué des comoriens dans les eaux territoriales comoriennes.
Ceux qui ne connaissent pas l’art fou (pardon LARIFOU) ont sans doute cru que le pauvre était dans un coma irréversible. Il faut alors se déchainer sur la PAF sauvage, la PAF nègre, la PAF comorienne qui tue sans sommation. Les associations de droit de l’homme vont sûrement descendre dans les rues pour dénoncer cet acte barbare qui a failli envoyer l’avocat de façon précipitée devant notre véritable juge.
Les médias, les défenseurs du droit de l’homme, nos hommes politiques gardent un silence complice sur les crimes (des crimes réels) perpétrés par l’autre PAF. Allez demander des nouvelles des pwérés (bonites) refoulés, vous saurez comment ils sont traités là-bas par l’autre PAF. Malgré les preuves (de mauvais traitement et d’humiliation) données par certains d’entre eux (voir la vidéo de la honte) les donneurs de leçons font semblant de n’être au courant de rien. C’est pour cela que je répète à chaque occasion, même si on dit que c’est la lecture coranique à la mohélienne, « Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2007, un kwassa-kwassa transportant environ 40 personnes a été percuté par une vedette de la police aux frontières (PAF) de Mayotte faisant plusieurs victimes. Une commission française, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) avait rendu un rapport accablant les pratiques en mer de la PAF, la jugeant « élégamment » d’homicide involontaire. Malgré ces accusations, les Comores avaient préféré garder un silence complice, laissant la France agir comme juge et partie ce qui a abouti à l’impunité des agents de la PAF ayant participé au massacre. »
A bas ! la PAF, mais laquelle ?

Mohamed Said Ali – wongo
Mutsamudu
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Coupe du Monde /Comores : Le Président Sambi parmi les invités d’honneur de la FIFA


Le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a reçu vendredi une invitation d’honneur de la Fédération Internationale de football (FIFA) pour assister à la Coupe du Monde 2010 qui aura lieu en Afrique du Sud du 11juin au 11juillet.
« Je suis l’émissaire du président de la FIFA Joseph S. B latter pour vous remettre officiellement cette invitation de la FIFA », dit le président de la Fédération Comorienne de Football, Salim Tourqui. Et il n’a pas oublié de souligner que le président comorien est le seul président invité en Afrique de l’Est et de l’Océan Indien.
Le commissaire National à la Jeunesse et aux Sports et le ministre de la Santé ont accompagné le président de la FCF pour remettre officiellement cette invitation
JOSY AICHA R.
Source :[-> http://wongo.skyrock.com/]

samedi 5 juin 2010

COMORES : LE GENOCIDE DES « WAMATSAHA »

Les Wamatsaha d’origine bantou habitent surtout les régions éloignées de la capitale Mutsamudu. Une grande majorité d’entre eux habitent Ngnoumakélé, Bambao ou Koni, des villes très proches de Mayotte.
Contrairement aux Kabayla d’origine arabe ou indienne, les Wamatsaha sont considérés comme une « race » inférieure peu instruits, inaptes à occuper des postes à responsabilités. Ils sont les plus défavorisés de l’archipel des Comores
Avant l’indépendance, les colons (français) s’appuyaient plutôt sur les Kabayla pour diriger le pays. Les besognes les plus dures et les moins intellectuelles étaient réservées aux Wamatsaha. La plupart d’entre eux étaient envoyés à Mayotte pour travailler dans les champs et forment aujourd’hui quasiment (mis à part quelques familles créoles et malgaches) la population de Mayotte. Ils (les anciens) sont les plus virulents vis-à-vis de leurs frères de sang qu’on appelle « les anjouanais » tout simplement.
Les Kabayla comoriens (en particulier anjouanais) s’en fichent éperdument de l’humiliation et du mauvais traitement dont sont victimes les Wamatsaha anjouanais à Mayotte. Leurs intérêts priment sur la vie de ces pauvres Wamatsaha non instruits, sauvages se cachant dans les mangroves mahoraises comme des rats pour éviter (ou retarder) la traque policière française. Les Wamatsaha mahorais comme Mansour, Abdullatuf, Douchina, Soibahaddine etc.…, jouant le rôle des collabos ne ratent aucune occasion pour montrer qu’ils sont d’une autre race, et cela amuse (discrètement) les colons, contents cyniquement d’une manipulation réussie.

En octobre 2008, Moussa Toybou l’actuel gouverneur d’Anjouan (faisant partie des Wamatsaha) avait refusé d’accueillir les refoulés (ses frères de sang) de Mayotte, estimant que ces expulsions étaient menées dans des conditions barbares et inhumaines. "On voit des jeunes en culotte, sans chemise, sans chaussures" avait dénoncé le ministre des Transports anjouanais de l’époque. Anjouan avait même décidé de ne pas accueillir les mineurs expulsés. Une décision qui était applaudie par les associations des droits de l’homme et des droits de l’enfant mais qui n’a pas survécue. Interrogé sur la levée de la mesure gouvernementale qui interdisait l’expulsion à Mayotte des ressortissants comoriens des autres îles, Ahmed Ben Said Jaffar (un Kabayla à la solde de la France) a déclaré : « Si nous avons suspendu cette mesure, ce que les intérêts de l’Etat étaient, à un moment donné, gravement compromis ».Une déclaration cohérente avec le comportement des Kabayla vis-à-vis des Wamatsaha

Depuis l’instauration du visa Balladur en 2005, faisant des Wamatsaha nouvellement venus des faux-clandestins, on compte au moins 7000 morts comoriens, «et encore ne compte-t-on pas ceux qui ont disparu sans que personne ne les remarque. » déclara le président Français Nicolas Sarkozy à Mayotte le 18 janvier 2010, dans le bras de mer séparant Anjouan et Mayotte sans que la communauté internationale s’en émeuve outre mesure. Cette même communauté internationale qui considère Mayotte comme une île comorienne et qui aujourd’hui, soutenue par plusieurs pays comme la France et les Comores demande une enquête internationale et indépendante suite à l'assaut israélien contre la flottille humanitaire en route vers Gaza.
Doit-on croire le président comorien lorsqu’il déclare dans un discours prononcé à Mohéli le 1er janvier 10 « J'ai souhaité l'aide de nos élus sur la question de Mayotte, pour leur demander de m'apporter d'urgence leur appui, afin de mettre fin au drame du cimetière marin qui existe entre Anjouan et Mayotte. Vous savez bien que depuis 1994, date à laquelle les Français ont imposé un visa d'entrée au comorien désirant se rendre à Mayotte, il y a eu plus de 6 000 morts comoriens dans ce bras de mer. Cela est injuste... Ces gens meurent dans l'indifférence et le silence de la communauté internationale. Je demande donc aux élus d'unir leurs efforts aux miens jusqu'à ce que la France abroge ce visa » ?

Pour accélérer le processus d’extermination des Wamatsaha, on leur interdit l’accès au soin comme cela se pratique partout ailleurs en France. Parfois la police rode à proximité des dispensaires pour « accueillir » les cas désespérés obligés d’aller voir le toubib.

Si Moussa Toybou n’était pas un Matsaha, il aurait peut-être insisté sur l’interdiction d’accueillir ses frères et sœurs refoulés injustement de Mayotte ce qui aurait permis d’éviter ces nouvelles victimes. En attendant les prochaines victimes…

Mohamed Said Ali
Equipe Wongo – (Missiri Mutsamudu)
ANJOUAN COMORES
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ANJOUAN - MAYOTTE : DISPARITION D’UN KWASSA KWASSA

Selon le journal albalad Comores du vendredi 4 juin 2010, une vedette kwassa kwassa partie pour Mayotte dimanche n’est pas arrivée à destination. Selon le journal parmi les passagers il y aurait 9 personnes d’une même famille.
Depuis l’instauration illégale du visa Balladur le 18 janvier 1995, une dizaine de milliers de comoriens sont morts dans le bras de mer Anjouan-Mayotte sous le silence complice de la communauté internationale et de l’Etat comorien. Et pourtant en droit international et en droit comorien, Mayotte n’est pas île française. La résolution onusienne n° 3385 (xxx) a admis les Comores aux nations unies comme pays composé de quatre îles dont Mayotte.
Il faut savoir que ces naufrages sont parfois provoqués par la police française à Mayotte, sans réaction de l’Etat comorien ni de l’opposition comorienne.
Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2007, un kwassa-kwassa transportant environ 40 personnes a été percuté par une vedette de la police aux frontières (PAF) de Mayotte faisant plusieurs victimes. Une commission française, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) avait rendu un rapport accablant les pratiques en mer de la PAF, la jugeant « élégamment » d'homicide involontaire. Malgré ces accusations, les Comores avaient préféré garder un silence complice, laissant la France agir comme juge et partie ce qui a abouti à l'impunité des agents de la PAF ayant participé au massacre.
Le gouvernement de l'Union des Comores est profondément choqué et bouleversé ( ?) par les nouvelles de la presse internationale faisant état d'une attaque perpétrée dans les eaux internationales par un commando israélien contre une flottille humanitaire.
Equipe Wongo
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lundi 31 mai 2010

SAMBI VIOLE-T-IL L’ARTICLE 12 DE LA CONSTITUTION DES COMORES ?

Par Soilih ALI

S’il est vrai qu’une grande partie d’entre nous condamne résolument la politique de mendicité et le bradage de notre souveraineté et de notre intégrité par le Gouvernement Sambi, il n’en reste pas moins vrai, que la question de responsabilité ne devrait souffrir aucune ambiguïté.


En effet, s’agissant de l’affaire de Mayotte et plus particulièrement de la levée de la mesure qui s’oppose aux expulsions illégales françaises, le seul responsable ne peut être que Sambi, le chef de l’Etat (et non son ministre Said Jaffar Ahmed). Je dirai même plus : il est d’autant plus comptable de toutes décisions ou actes émanant de tous ses ministres, qu’il peut à tout moment donner congé, alors que l’inverse n’est pas vrai. S’entêter à voir en Said Jaffar, le ministre des Affaires étrangères, l’artisan de l’échec de la politique comorienne à Mayotte, cela non seulement fait injure aux fonctions du chef de l’Etat, mais plus grave, dénote d’une totale méconnaissance du contenu de notre Constitution.

Une constitution qui fait pourtant du président dans son article 12,

1. « le symbole de l’unité nationale » , et non l’ordonnateur en chef d’une campagne de diversion à coups de doubles langages, avec comme finalité, de consolider l’entreprise d’occupation par la France de l’île comorienne de Mayotte.

2. « le garant de l’intégrité des frontières, telles qu’internationalement reconnues, ainsi que la souveraineté de l’Union » , et non celui qui viole en permanence le caractère de non négociabilité et de non cessibilité de la souveraineté et de l’intégrité de notre pays.

3. « l’arbitre et le modérateur du fonctionnement régulier des institutions » , et non le pourfendeur en chef de cette même constitution qui stipule dans son article 37 du Titre VI : De la révision de la Constitution : « Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie, lorsqu’il est porté atteinte à l’unité du territoire et à l’intangibilité des frontières internationalement reconnues de l’Union, ainsi qu’à l’autonomie des îles ».

Les preuves de la haute trahison et des atteintes graves aux intérêts supérieurs de l’Etat par Sambi, sont relatées à foison dans les médias, sans remise en cause aucune de la part du principal intéressé.

C’est ainsi qu’à l’occasion de l’escale de Sarkosy le 18 janvier dernier, un extrait d’un article du quotidien français « le Figaro », rapporte : « L'amélioration des chiffres de reconduites à la frontière n'est pas seulement due au renforcement des effectifs policiers, à l'achat d'un nouvel hélicoptère, ou à l'installation prochaine d'un quatrième radar. Le nouveau préfet, Hubert Derache, reconnaît qu'une grande partie des 20.000 reconduites n'ont été possibles cette année qu'avec le consentement des autorités comoriennes. «Il arrive régulièrement que les Comores refusent de laisser revenir leurs ressortissants, cette année, nous avons eu de la chance», commente le préfet ».

Contrairement aux discours incantatoires et soporifiques de Sambi, non suivis d’effets, les propos du préfet Hubert Derache rapportés ici, sont étayés par des actes concrets bienveillants de Sambi sur le terrain, puisqu’il se vérifie lors de chaque expulsion, que ce dernier et son gouvernement ne s’opposent aucunement aux déplacements forcés de Comoriens, par une administration étrangère, à l’intérieur du territoire comorien, et ce, en violation des articles de la Constitution comorienne et des résolutions des instances internationales.

Et pour votre gouvernement, je vous invite à lire ci-dessous attentivement, un article de l’AFP qui date de la sinistre période Jégo :

« MORONI, 16 mai 2008 (AFP) – Le secrétaire d'état français à l'Outre-mer, Yves Jego, a révélé jeudi que le président comorien Sambi avait donné “son accord de principe” pour la reprise des rotation de deux bateaux en vue de reconduire les immigrés clandestins aux Comores. […]. A l'issue d'un dîner, Yves Jego à confié à l'AFP qu'il ne voyait pas de blocages dans la bonne marche des relations franco-comoriennes y compris dans le règlement des problèmes d'immigration clandestine des ressortissants comoriens vers Mayotte. Yves Jégo a précisé que les deux parties ont convenu qu'il fallait tarir les sources de l'immigration en attendant de gérer au mieux l'application des lois. […] Selon Yves Jégo « Pour nous les français, l'immigration est un gros problème ». Depuis la reprise des reconduites à la frontière le 1er mai 2008, près de 600 clandestins ont été renvoyés aux Comores par avion.

Internet est un bel outil, mais qui peut parfois se révéler d’une perversité redoutable. Tout en laissant le débat d’idées s’y instaurer sans entraves, en vertu du droit et de la liberté d’expression, il est du devoir de tout média, autant que faire se peut, de relever les inexactitudes afin de ne point induire en erreur les âmes les plus crédules.

Publié par : http://wongo.skyrock.com/

samedi 10 avril 2010

COMORES : LAMAMRA, REÇU A BEIT-SALAM, POUR UNE « AUDIENCE DE SYNTHESE ET DE RECAPITULATION »

Reçu à Beit-Salam, pour une « audience de synthèse et de récapitulation », le Commissaire Lamamra déclare que le Chef de l’Etat qui était, sans le moindre doute, prêt au dialogue prendra l’initiative d’inviter les Chefs des exécutifs des îles à un dialogue sous son autorité et sa supervision

Après ses visites de travail effectués à Mohéli et Ngazidja, au cours desquelles il a rencontré les différentes tendances politiques, le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine, SEM l’Ambassadeur Ramtane Lamamra a été reçu par le Chef de l’Etat avant son départ pour Addis Abeba.
A l’issue de ses entretiens avec le Président de l’Union des Comores, le Commissaire Lamamra a répondu aux questions des journalistes sur le perron du Palais de Beit Salam. Il se dit optimiste et annonce que le Chef de l’Etat était, sans le moindre doute, acquis au dialogue et qu’il prendra l’initiative d’inviter les Chefs des exécutifs des îles à un dialogue sous son autorité et sa supervision.
Nous vous proposons ici, l’intégralité de ses réponses aux journalistes.
M. LAMAMRA : C’est une visite qui, de mon point de vue, est très positive. Vous voyez la durée de cette audience de synthèse et de récapitulation dont vient de m’honorer Son Excellence le Président de l’Union, à quel point il y a beaucoup de choses à dire et il y a beaucoup de choses à faire. Egalement je pense qu’il est permis de faire une évaluation positive de ce séjour. C’est un séjour qui aura été court, je le regrette et je promets qu’il y aura d’autres séjours plus longs, mais c’est un séjour qui aura été de mon avis très dense, et aussi très productif.
Question : Si vous êtes là c’est que la prolongation du mandat du Président a crée une certaine incompréhension que certains appellent une crise. Sur cette question précise de la prolongation du mandat du Président, à quelle conclusion vous êtes parvenu avec ceux qui contestent cette prolongation ?
M. LAMAMRA : Vous savez, il y a une cohérence d’ensemble dans l’action de l’Union Africaine à l’égard de l’un de ses Etats membres importants qu’est l’Union des Comores. Il y a eu un accompagnement fidèle tout au long de ces dernières années. Aujourd’hui nous sommes dans une séquence de la vie de la Nation comorienne qui a des institutions, qui a des processus constitutionnels, une séquence au cours de laquelle il y a un certain nombre de questionnements. Il y a une demande de dialogue, une demande de communication, il y a même peut être un appel à la pédagogie. Mettons que nous y avons contribué à travers tous nos contacts, à travers tout ce qu’on a pu avoir comme échanges, très ouverts, très fructueux, très sincères avec l’ensemble des sensibilités que nous avons eu le privilège de rencontrer. Je m’arrêterai très rapidement ici à Mohéli où nous avons eu une expérience inoubliable à l’occasion de notre visite dans la journée d’hier. Je voudrais saisis cette occasion, de cette institution qui incarne à la fois l’unité de la Nation et la légitimité de l’Etat comorien, pour dire aussi bien aux autorités qu’à la population qui nous ont fait l’amitié et la fraternité de nous accueillir chaleureusement, que les préoccupations qui sont exprimées, les questions qui ont été soulevées, ont été dûment portées à la haute attention du Chef de l’Etat et je crois que le Chef de l’Etat, de part la légitimité qu’il incarne est à même de réagir positivement à ces questions et à ses préoccupations.
Et d’ailleurs je saisis cette occasion pour vous dire, je crois avec la permission de Son Excellence le Président, représenté ici par mon frère le Ministre, que le Chef de l’Etat, prendra l’initiative d’inviter à un dialogue, d’inviter les Chefs des exécutifs des îles à un dialogue sous son autorité et sa supervision et ce dialogue qui devrait intervenir très rapidement verra la participation de l’Union Africaine en terme de facilitation. Il s’agit d’un dialogue dans les institutions, dans le respect des institutions, dans le respect des processus constitutionnels de ce pays et ce dialogue permettra de lever les incompréhensions et les questionnements et en particulier sur la question fondamentale du respect de la tournante. Mohéli a le droit d’exercer ou de faire accéder l’une de ses filles ou l’un de ses fils à la magistrature suprême de l’Union des Comores et personne, absolument personne, ne remet en cause ce principe, ne remet en cause à la fois la validité de ce principe et le droit de Mohéli d’accéder à la magistrature suprême.
Question : C’est le congrès qui a décidé de cette prolongation, est ce que ses conclusions sont remises en cause ou pas ?
M. LAMAMRA : Du point de vue de l’Union Africaine, il appartient aux institutions légitimes de l’Union des Comores de traiter des questions relatives à la constitutionnalité des processus politiques qui se développent dans le pays. Et pour nous, à moins que et sauf dans le cas où la Cour constitutionnelle en décide autrement, nous sommes ici dans un processus et dans une perspective de mise en œuvre constitutionnelle d’une réforme constitutionnelle qui est valide, la validité étant comme je vous l’indiquais, de la compétence de la Cour constitutionnelle et non pas d’institutions autres et non pas d’organisations internationales, certainement. Par ce que nous sommes respectueux de la souveraineté de l’Union des Comores, l’un de nos Etats membres et nous considérons donc que c’est le fonctionnement normal des institutions qui est garant de la stabilité et de la paix, de la réconciliation dans le pays pour lesquels, comme vous le savez, nous sommes ici et nous restons donc dans cet état d’esprit pour lequel nous nous sommes beaucoup investis et nous restons donc dans cet état d’esprit.
Question : Etes vous optimiste ?
M. LAMAMRA : Je suis résolument optimiste ; je le suis de nature déjà, mais avec tous les entretiens que j’ai eus, toutes les assurances que j’ai obtenues, tous les encouragements, également, Mohéli, je dois dire également la Grande-Comore, et nous avons également eu le privilège d’avoir un très long entretien avec le Chef de l’exécutif de la Grande-Comore et je puis vous assurer que non seulement nous avons été encouragé dans ce que nous faisons, mais nous avons également recueilli le sentiment que tous ces Chefs d’exécutifs sont aujourd’hui à l’écoute de Son Excellence le Président de l’Union et prêts à répondre à un invitation de sa part à engager ce dialogue qui, je dois le préciser, n’est pas un dialogue ouvert et un dialogue qui devrait porter sur des questions que les processus politiques et constitutionnels ont déjà réglés, mais, un dialogue qui tend à mettre au point, de manière consensuelle, un chronogramme de mise en œuvre de la tournante par la préparation d’élections qui se feraient à travers les étapes qui vous sont connues, des étapes qui doivent garantir la participation optimale, la préparation de toutes les conditions de succès de cette consultation.
Question : C’était la proposition de l’Union Africaine le dialogue, ou bien l’Union Africaine a une autre position ?
Non nous sommes toujours pour le dialogue, mais je dois dire également qu’à ma première audience avec Son Excellence le Président de l’Union, il m’a déclaré sans le moindre doute qu’il était prêt à ce dialogue. Donc, il ne s’agit pas de prendre la paternité de cette idée alors que le Chef de l’Etat a toujours été acquis au dialogue.
Question : Monsieur le Commissaire, certains stipulent que l’initiative d’un gouvernement d’union nationale pourrait faire sortir le pays du gouffre et marasme politique, que diriez-vous à cet égard ?
M. LAMAMRA : Nous répondons ce que j’ai toujours dit que des institutions légitimes qui sont en place et que c’est dans le cadre de ces institutions que nous devons pouvoir aller vers cette application consensuelle de la réforme constitutionnelle, aller vers un calendrier qui soit agrée par tous et qui objectivement un calendrier qui répond à des besoins et qui prend en charge les préoccupations de toutes les parties. Merci
Source : [-> http://wongo.skyrock.com/ ]